La vie chrétienne normale 5/6

Lisons Hébreux 10 : 35-39, où nous découvrons l’un des aspects de la vie chrétienne normale qui est la persévérance. Pour avancer dans notre vie d’enfant de Dieu, notre nouvelle vie en Christ, nous avons tous besoin de persévérance. Si la patience est un fruit de l’Esprit qui s’acquiert au fur et à mesure de notre maturité chrétienne, la persévérance est dynamique. C’est une détermination opiniâtre à continuer de faire ce que nous devons faire malgré les oppositions rencontrées. Nous devons persévérer dans notre appel, notre service, notre témoignage, à être le sel et la lumière du monde….malgré toutes les difficultés de la vie.

Nous devons être enracinés dans le Seigneur, ne point regarder aux circonstances et aux hommes car ils nous feraient perdre notre joie, et compter uniquement sur les promesses de Dieu.

Notre Dieu est le Dieu de la persévérance : Christ s’est manifesté en chair parmi les hommes et bien qu’étant Fils il a appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes. Hébreux 5 : 8. Jésus, notre modèle, appelle à l’existence les choses et elles sont. Psaume 33 : 9. Lors de sa venue sur terre, Jésus aurait pu exercer sa royauté suprême, avoir une vie sans entraves ni résistances, il aurait pu commander comme le centurion de la parabole et les hommes et les choses lui auraient obéi. Luc 7. Au contraire pour revêtir toute notre humanité il a accepté de connaître les difficultés au sein de sa propre famille et dans l’exercice de son ministère. Il a supporté l’incompréhension, l’opposition, le rejet, la dénonciation. On a même tenté de le tuer, mais par amour incommensurable pour nous il a persévéré jusqu’à la mort de la croix afin de mener à bien la mission que Dieu le Père lui avait confiée. Lorsque nous sommes confrontés, malgré nos efforts, à de telles situations dans nos milieux familiaux, de travail, relationnels, à l’église, ne nous décourageons pas, appuyons-nous sur les promesses de Dieu, relisons 1 Corinthiens 13 et tenons bon.

Souvenons-nous des nombreuses paraboles utilisées par Jésus pour apprendre aux apôtres, ses amis, à résister et à lutter. Malgré cela Pierre, Jean et Jacques qui avaient reçu un appel très particulier sur chacune de leurs vies, qui faisaient partie du premier cercle des intimes du Seigneur, qui étaient avec lui chez Jaïrus, qui avaient vécu la transfiguration, qui avaient entendu l’ineffable, se sont comportés comme les autres quand Jésus a eu besoin d’eux. Et lorsque Jésus a livré son dernier combat ils étaient absents….endormis ! Notre Sauveur n’a pas regardé à leur faiblesse et à leur manque de persévérance, il a continué son chemin. Quand sur la croix il s’écrie « Tout est accompli » ce cri poignant atteste qu’il a persévéré depuis le moment de la tentation dans le désert jusqu’à la mort entre deux brigands. C’est parce qu’il a persévéré, qu’il a payé que nous sommes aujourd’hui affranchis, sauvés.

Ce cri doit résonner dans nos cœurs car notre Seigneur nous a montré ainsi que nous devons tenir ferme, assurés, au-delà des choses glorieuses, des miracles, des moments d’enthousiasme et d’exaltation, ou des moments sombres et angoissés. Nous ne sommes pas à l’abri des tentations et des séductions de ce monde, l’ennemi essaie toujours de nous piéger, nous décourager, entraver notre route mais résistons car la victoire est en Christ.

A la lecture de la Parole nous voyons de nombreux personnages qui ont persévéré dans la foi. Prenons exemple sur Abraham qui espérant contre toute espérance, crut, et cela lui fut imputé à justice : malgré son âge avancé il devint le père d’un grand nombre de peuples. Romains 4.18. Pourtant quand nous lisons les détails de sa vie, tout ne fut pas toujours facile : il dut s’enfuir en Egypte à cause de la famine, se protéger de la convoitise des hommes à cause de la beauté de sa femme Sara, il n’avait pas d’héritier, mais il avait reçu une promesse de Dieu à laquelle il s’était accroché avec persévérance. Il nourrissait cette promesse dans son cœur et attendait mais Sara, pressée, comme nous le sommes souvent, va faire le jeu de l’ennemi en lui proposant d’avoir un enfant avec sa servante Agar. Malgré la crainte de l’Eternel, Abraham va céder à Sara et Ismaël naîtra avec toutes les conséquences que sa naissance va entraîner. Genèse 16. L’enfant de la promesse est Isaac, celui avec qui l’Eternel établira une alliance perpétuelle pour sa postérité. Genèse 17 : 19.

Nous avons besoin de persévérance, de ténacité, pour ne pas céder aux pressions de ce monde : appuyons-nous sur les promesses de Dieu et restons fermement campés sur elles. Notre réussite est à ce prix. Nous avons besoin de notre Sauveur dans toutes les circonstances, quand tout va bien mais surtout quand tout s’assombrit car il nous porte dans ses bras d’amour: ne désobéissons pas, ne faiblissons pas. Il est exact que la vie en Christ n’est pas toujours facile. Jésus ne nous a-t- il pas prévenu « Ils vous haïront sans cause comme ils m’ont haï sans raison » Jean 15 : 25 – 1 Jean 3 : 13... Alors revêtons l’armure du combattant, jeûnons, prions, soyons persévérants et nous triompherons.

Relisons Romains 5 : 3-4, où Paul dit qu’il se réjouit dans les afflictions car supportées avec patience, elles produisent la persévérance, nous forment à l’image de Jésus et mènent à la victoire. Cette victoire produit à son tour l’espérance. Les épreuves de toutes sortes ne doivent pas nous révolter, mais nous conduire à l’obéissance, produire l’humilité et nous encourager à prier et nous attacher encore plus à notre Sauveur. Ne soyons pas des chrétiens inconstants et versatiles mais solides et fidèles à Celui qui peut tout. C’est grâce à notre persévérance que nous hériterons des promesses de Christ. Paul aussi a dû persévérer, et au soir de sa vie, il confiera à Timothée qu’il a combattu le bon combat, qu’il a achevé la course, gardé la foi et qu’il attend du Père la couronne de justice. 2 Timothée 4. Efforçons-nous de lui ressembler en repassant sur notre cœur la promesse de Jésus « Celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé ». Matthieu 10 : 22.