La souffrance pour Christ

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Ce dimanche 10 novembre, notre assemblée s'est jointe par l'enseignement et la prière à la cause de l'Église persécutée proposée par l'association AEP. Nos frères et nos soeurs discriminés, moqués, humiliés, battus, parfois mis à mort, ne doivent jamais quitter nos pensées et nos prières.

La souffrance est inséparable de la vie du chrétien

Jésus-Christ avait prévenu ses disciples qu’ils connaitraient la souffrance et les persécutions. Ils supporteraient toutes les tribulations, parce que Lui, Jésus le Christ, a vaincu le monde.

Si nos bien-aimés sont persécutés, c’est à cause de leur foi en Lui. Pour le comprendre, Il est important de connaître ce que les premiers chrétiens eux-mêmes ont subi, car la souffrance soulève toujours des questionnements.

“Prenez, mes frères, pour modèles de souffrance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur. Voici, nous disons bienheureux ceux qui ont souffert patiemment. Vous avez entendu parler de la patience de Job, et vous avez vu la fin que le Seigneur lui accorda, car le Seigneur est plein de miséricorde et de compassion.” (Jacques 5:10-11 LSG)

“Bien-aimés, ne soyez pas surpris, comme d’une chose étrange qui vous arrive, de la fournaise qui est au milieu de vous pour vous éprouver. Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l’allégresse lorsque sa gloire apparaîtra. Si vous êtes outragés pour le nom de Christ, vous êtes heureux, parce que l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu, repose sur vous. Que nul de vous, en effet, ne souffre comme meurtrier, ou voleur, ou malfaiteur, ou comme s’ingérant dans les affaires d’autrui. Mais si quelqu’un souffre comme chrétien, qu’il n’en ait point honte, et que plutôt il glorifie Dieu à cause de ce nom.” (1 Pierre 4:12-16 LSG)

Ces deux passages sont des réponses au chrétien confronté à une souffrance qu’il subit pour la cause et le nom de Jésus-Christ.  Les apôtres présentent ce sujet comme une source de joie. Comment est-il possible d’être dans la joie alors que tout le monde sait que l’on n’aime pas souffrir ?

Dieu veut nous faire comprendre que ces choses font partie de Son plan rédempteur à notre égard. Dieu avait prévenu l’homme que s’il péchait, cela amènerait beaucoup de souffrances dans le monde. C’est une réalité que nous constatons, même s’il reste un mystère qu’après avoir accompli un salut parfait pour les justes, Il les laisse affronter quelque chose d’aussi difficile.

Ce n’est pas seulement à cause de notre foi. L’Adversaire nous assaille par l’épreuve afin de nous détourner. C’est pourquoi Dieu nous a laissé  le témoignage de Job. Personne dans son entourage ne comprenait pourquoi Job avait tout perdu. Mais à la fin du livre, nous savons que Dieu lui a tout restitué. Que personne donc ne se décourage.

La souffrance n’est pas toujours liée à une persécution visible ; elle peut-être sournoise. On se moque de nous, on nous ridiculise. Peut-être un jour cette persécvution se déclarera-t-elle ouvertement dans notre pays, l’histoire de l’église en France l’atteste. C’est pourquoi il est important de connaître ce que l’Écriture enseigne afin de savoir quoi faire en face de ces persécutions qui peuvent venir.

La souffrance, un sujet de joie

L’un et l’autre des apôtres nous disent que si la souffrance est inévitable, nous devons toutefois la considérer comme un sujet de joie.

  • C’est un honneur et une dignité. On n’a pas à rougir d’un honneur. Quand les apôtres ont été maltraités (Actes 5:18-42) ils sont revenus dans la joie auprès de leur frêres, car c’était à cause du nom qu’ils avaient souffert.
  • C’est la preuve que nous sommes héritiers de Dieu et cohéritiers avec Christ parce que le Royaume de Dieu nous a été donné. Nous devons souffrir pour conserver jusqu’au bout la jouissance de notre héritage. Le Diable n’a jamais accepté notre choix de Christ et il met et mettra tout en œuvre pour nous ramener à lui dans son royaume de ténêbres.
  • Elle constitue un “poids éternel de gloire”. Réjouissons-nous car dans le ciel si dans ce monde nous souffrons pour Christ, dans le ciel, nous capitalisons. “J’estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous.” (Romains 8:18 LSG)
  • C’est le sceau de notre union au Christ. L’épreuve nous donne la preuve certaine que Christ est en nous et que nous sommes en Christ. Un chrétien normal, ne peut pas vivre dans la facilité.
  • Les souffrances sont des moyens pour affermir notre foi. Si notre foi n’est pas confrontée à des épreuves, elle ne va pas grandir. Au travers des souffrances nous finissons par réaliser que notre foi ne dépend plus des circonstances.
  • Quand on subit des outrages à cause de Jésus, c’est une grâce, car nous comprenons alors que nous sommes un avec le Christ dans sa gloire et la puissance de résurrection, quand nous sommes également un avec lui dans les souffrances.

La souffrance et le plein Évangile

On aime les exaucements, les bénédictions la prospérité… pourtant on ne doit pas accepter l’Évangile seulement dans les choses qui nous arrangent, mais dans son intégralité. C’est ça le plein Évangile : dans toutes ses conséquences y compris celle de la souffrance.

“Ecris à l’ange de l’Eglise de Smyrne : Voici ce que dit le premier et le dernier, celui qui était mort, et qui est revenu à la vie: Je connais ta tribulation et ta pauvreté bien que tu sois riche, et les calomnies de la part de ceux qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui sont une synagogue de Satan. Ne crains pas ce que tu vas souffrir. Voici, le diable jettera quelques-uns de vous en prison, afin que vous soyez éprouvés, et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie. Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises: Celui qui vaincra n’aura pas à souffrir la seconde mort.” (Apocalypse 2:8-11 LSG)

Ce passage de la lettre à l’église de Smyrne montre Christ-Jésus en Seigneur de gloire qui sait tout, qui voit tout et qu’il peut tout... mais dont la volonté n’est pas d’empêcher que ces choses nous arrivent. Que personne ne se décourage donc et pense que le Seigneur l’a abandonné.

Il dit aussi en quelque sorte que si quelqu’un accepte de souffrir pour Lui, il fait bien, car il n’aura plus à souffrir la seconde mort qui est la séparation éternel avec Lui.

Enfin, nous pouvons nous poser la question de savoir si, dans la souffrance, nous pourrons nous aussi tenir fermes ? Il ne faut pas s’en inquiéter car si nous souffrons à cause du témoignage de Jésus-Christ, l’Esprit de Jésus, l’Esprit de gloire reposera sur nous afin de aider à tenir bon jusqu’au bout.