Quel est votre potentiel ? C’est la question que Samuel Balverde, notre invité, nous pose ce matin. Dieu a mis en chacun de nous un potentiel. Mais il n’est pas anodin que nous

le sous-estimions. La Bible regorge d’ailleurs de personnages qui avaient cette attitude. Gédéon, à l’appel de Dieu, lui a rétorqué que sa famille était la plus pauvre en Manassé, et qu’il était le plus petit dans la maison de son père (Juges 6 : 15). David était mésestimé par sa famille, si bien qu’il a été le seul à n’avoir pas été invité pour rencontrer le prophète Samuel qui était une très haute personnalité à l’époque.

Mais gloire à Dieu car notre Seigneur ne s’arrête pas à l’image que nous avons de nous-mêmes ou à l’image que les autres ont de nous. Il regarde au-delà.

Les versets 1 à 8 du chapitre 12 de l’épître aux Romains détaillent 5 étapes qui nous disposent à saisir notre potentiel et ainsi à entrer dans les projets que Dieu a prévus pour nous.

Donnons la priorité à Dieu

Romains 12 : 1 : « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. »

S’offrir en sacrifice ne semble pas être, au premier abord, une perspective réjouissante car l’homme a plutôt tendance à vouloir accomplir de grandes choses en pensant qu’il n’est pas n’importe qui. Mais le regard que l’homme porte sur ces choses peut l’égarer. Dieu nous demande d’abord si nous sommes prêts à nous sacrifier. Sommes-nous disposés à offrir nos corps, c’est-à-dire tout ce que nous avons aujourd’hui sur cette terre ?

Paul rajoute que ce sacrifice est de notre part un culte raisonnable. Pour comprendre ce que l’apôtre veut dire, il faut relire ce qu’il écrivait dans sa lettre, juste avant, en Romains 11 : 36 : « C'est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles ! Amen ! »

Si tout ce que nous avons reçu est de lui, par lui et pour lui, alors quoi de plus normal que d’offrir à Jésus ce qui lui appartient.

Christ est le propriétaire de nos vies. Ce simple fait chamboule tous les raisonnements humains. Si je vis, ce n’est pas pour moi, mais c’est pour Dieu, car j’ai été créé par lui et je viens de lui.

Enfin, il est important de se souvenir qu’un sacrifice doit coûter. De même que dans l’Ancien Testament les animaux sacrifiés étaient les meilleurs, de même nous devons donner des choses qui comptent pour nous. Peut-être devons-nous abandonner certains de nos rêves ou de nos envies ?

Laissons-nous transformer par Dieu

Romains 12 : 2 : « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. »

Le monde ne cesse de nous catégoriser et d’essayer de nous changer de l’extérieur, parfois de manière évidente, mais souvent avec subtilité et sournoiserie, sans que nous en soyons conscients. Le résultat est que nous avons tendance à facilement nous conformer au monde et intégrer que Dieu n’est peut-être ni si présent, ni si puissant que ça.

Alors quand Paul nous invite à nous laisser transformer par le renouvellement de l’intelligence, il faut comprendre que nous devons laisser Dieu changer nos mentalités, et ce dans notre quotidien, dans la gestion de nos relations, de nos finances, etc.

David connaissait tellement Dieu qu’il n’a pas porté la main sur Saül, l’oint de l’Eternel, alors que celui-ci était à sa merci. Il n’a pris le royaume par la force car Dieu avait promis de lui donner. Peut-être que nous sommes dans le cas de David où les choses vont mal alors que Dieu nous a révélé une partie de son plan et où nous serions tentés de forcer les choses.

Laissons-nous être transformés par le Saint-Esprit. Nous parviendrons alors à distinguer sa volonté et à ne pas nous laisser entraîner par ce que le monde nous incite à faire.

Gardons un regard humble

Romains 12 : 3 : « Par la grâce qui m'a été donnée, je dis à chacun de vous de n'avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun. »

Considérons la grâce reçue. Comme il s’agit d’une grâce, cela n’a donc aucun rapport avec mes capacités ou ma valeur. La Bible regorge de témoignages où la grâce intervient et cela est même une source d’inspiration (par exemple dans Les Misérables d’Hugo). Dieu se sert de notre indigence pour accorder sa grâce et nous utiliser ensuite pour sa gloire.

La grâce transforme notre regard sur la vie car nous bénéficions sans cesse de cette grâce imméritée. Finalement, nous ne sommes pas grand-chose en considérant la grâce (même notre foi est une grâce). Il nous est alors plus facile d’avoir un regard humble et de ne pas avoir une trop haute opinion de nous-mêmes (ce qui n’est néanmoins pas facile car la chair nous pousse au comportement inverse). L’humilité se conçoit donc selon la grâce et non en tant qu’attitude dépréciative.

Ne regardons pas les gens du dehors avec un esprit altier, car nous étions comme eux. Dieu nous a fait bénéficier de sa grâce, alors faisons de même vis-à-vis de ceux qui sont perdus.

Considérons notre fonction dans l’église

Romains 12 : 4-5 : « Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n'ont pas la même fonction, ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres. »

Nous avons été appelés à jouer collectif et chacun a sa part à jouer. Christ m’a donné, en plus de l’espérance, une capacité à jouer un rôle dans son église.

Certes nous formons un seul corps mais nous sommes membres les uns des autres. Les dons que nous recevons ne sont pas pour nous mais pour les autres.

Jésus aime l’église. Il la sanctifie et la purifie. Il ne s’arrête pas à ses imperfections. A l’inverse, nous sommes prompts à relever les dysfonctionnements et les défauts de l’église. Ne devrions-nous pas voir l’église avec les yeux d’amour de Christ ?

Enfin, ne sous-estimons pas le ou les dons que nous avons reçus. Focalisons-nous non pas sur les dons, mais sur le donateur.

Recherchons l’excellence

Romains 12 : 6-8 : « Puisque nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée, que celui qui a le don de prophétie l'exerce selon l'analogie de la foi ; que celui qui est appelé au ministère s'attache à son ministère ; que celui qui enseigne s'attache à son enseignement, et celui qui exhorte à l'exhortation. Que celui qui donne le fasse avec libéralité ; que celui qui préside le fasse avec zèle ; que celui qui pratique la miséricorde le fasse avec joie. »

Dieu a placé des dons en chacun de nous de manière particulière afin que nous les développions. Pour entrer dans notre plein potentiel, nous devons rechercher l’excellence dans ces dons que Dieu a mis en nous. Cela l’honorera.

Dieu développe nos dons de plusieurs façons :

- En exerçant nos responsabilités : Dieu veut que nous allions sans cesse plus loin et met sur notre chemin les occasions pour les exercer.

- En nous mettant au défi : si Dieu nous donne des défis, il nous façonne aussi pour les relever.

- En nous confiant davantage de dons : plus nous exerçons nos dons, plus Dieu est satisfait de nous et plus il nous en confie. A l’inverse, si nous ne faisons pas fructifier nos dons, Dieu ne nous en donne pas davantage (parabole des talents). Il est un Dieu de multiplication et pas d’addition ou de soustraction.

Peut-être que nous avons l’impression que nous n’avons pas grande valeur. Prenons le temps de voir comment Dieu considère les choses et nous serons étonnés de voir à quel point Dieu peut nous utiliser. Suivons ces étapes et nous entrerons dans le plein potentiel que Dieu a mis en nous.