Vivre sans peur de la mort

Vivre sans peur de la mort

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Le philosophe Jean-Jacques Rousseau a écrit : "Celui qui feint d'envisager la mort sans effroi ment. Tout homme craint de mourir, c'est la grande loi des êtres sensibles, sans laquelle toute espèce mortelle serait bientôt détruite." Pourtant, on peut vivre sans crainte de la mort. Le pasteur Alain Aghedu vous explique comment et quelles en sont les conditions.

La mort c’est le voyage des voyages. Il faut se préparer. On pense à tout pour être protégé au maximum : traitements préventifs, assurances, retraite, frais d’obsèques... Très peu pensent à l'au-delà. Pourtant Dieu a mis dans l'homme la pensée de l'éternité. Cette pensée semble enfouie dans l'homme. Il essaie de la mettre en sommeil. De temps en temps elle sort de l'ombre lorsqu'un proche trépasse.

Portons un regard dans la Bible et laissons parler le Saint Esprit. Elle nous parle de deux hommes confrontés à leur mort

Luc 16:19-31 : « Il y avait un homme riche, qui était vêtu de pourpre et de fin lin, et qui chaque jour menait joyeuse et brillante vie. Un pauvre, nommé Lazare, était couché à sa porte, couvert d’ulcères, et désireux de se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche ; et même les chiens venaient encore lécher ses ulcères. Le pauvre mourut, et il fut porté par les anges dans le sein d’Abraham. Le riche mourut aussi, et il fut enseveli. Dans le séjour des morts, il leva les yeux ; et, tandis qu’il était en proie aux tourments, il vit de loin Abraham, et Lazare dans son sein. Il s’écria : Père Abraham, aie pitié de moi, et envoie Lazare, pour qu’il trempe le bout de son doigt dans l’eau et me rafraîchisse la langue ; car je souffre cruellement dans cette flamme. Abraham répondit : Mon enfant, souviens-toi que tu as reçu tes biens pendant ta vie, et que Lazare a eu les maux pendant la sienne ; maintenant il est ici consolé, et toi, tu souffres. D’ailleurs, il y a entre nous et vous un grand abîme, afin que ceux qui voudraient passer d’ici vers vous, ou de là vers nous, ne puissent le faire. Le riche dit : Je te prie donc, père Abraham, d’envoyer Lazare dans la maison de mon père ; car j’ai cinq frères. C’est pour qu’il leur atteste ces choses, afin qu’ils ne viennent pas aussi dans ce lieu de tourments. Abraham répondit : Ils ont Moïse et les prophètes ; qu’ils les écoutent. Et il dit : Non, père Abraham, mais si quelqu’un des morts va vers eux, ils se repentiront. Et Abraham lui dit : S’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader même si quelqu’un des morts ressuscitait. »

« Nous y pensons, nous la voyons, mais nous n’en parlons pas. La mort, la nôtre et celle des autres, nous terrorise. »  Florence ASSOULINE – Revue Psychologie (Nov.

La mort aujourd'hui

Les cimetières jadis installés au centre de la cité, autour des églises, ont été progressivement repoussés, entourés de hauts murs aveugles puis disposés à la périphérie des villes et des villages. Il est aujourd’hui question de transférer les défunts à plusieurs centaines de kilomètres des grands centres urbains aux Etats-Unis. Les vivants ont peur de côtoyer les morts. Plus encore que les morts, les mourants sont bannis des conversations et sont de moins en moins présents dans la vie quotidienne. Les gens ne meurent plus à domicile et sont confiés pour leurs derniers instants à des équipes de professionnels de la santé au sein des hôpitaux.

Nombre de médecins considèrent encore la mort comme un échec. Ayant appris à lutter pour la vie, ils essaient de repousser le terme ultime parfois avec acharnement. C’est au cours d’expériences toujours douloureuses qu’ils apprendront ce que l’Université n’enseigne pas : Accepter la mort.

Ecclésiaste 3:11 : « Il fait toute chose bonne en son temps ; même il a mis dans leur cœur la pensée de l’éternité, bien que l’homme ne puisse pas saisir l’œuvre que Dieu fait, du commencement jusqu’à la fin. »  C’est une évidence, il faudra retourner à la poussière.

Genèse 3:19 : « C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris ; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière. » 1 Corinthiens 15:19 : « Si c’est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes. »

Séparation ou rencontre ?

Après la mort toute la différence est faîte. Il y a ceux qui sont dans la présence de Dieu et ceux qui vont dans un lieu de tourment. Hébreux 9:27 : « Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement… »  On entre dans l’irrémédiable, l’irréversible.

Aujourd’hui on banalise la mort avec les films, les jeux vidéo. On veut masquer la peur qui règne à l’intérieur.

La mortalité dans le monde correspond à 1,9 décès chaque seconde sur Terre, soit 158 857 décès par jour, soit près de 59 millions de décès chaque année. C'est beaucoup, mais inférieur au nombre de naissances.
En France, en 2016 on compte 593 865.

Elle est connue aussi sous les noms de « la reine des épouvantes », « la faucheuse ».

On apprend, dans la préhistoire, que même les plus lointains ancêtres de notre race avaient une croyance en un au-delà. Tout ce qu’on possède d’eux, c’est des tombes. Or, ces tombes parlent et portent témoignage de la foi en une survie. Toutes sortes d’objets, des vases ayant contenu de la nourriture, des armes et même de l’argent ont été déposés à côté des cadavres.

Face à la mort, les enquêtes nous montrent qu'on éprouve :

47 % = Du respect
34 % = De la détresse
28 % = De la compassion
22 % = De l’angoisse

Un temps de jugement

Jean 5:29 : « Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement. »

Les croyants passeront devant le tribunal de Christ et les non-croyants passeront devant le trône de Dieu.

En France 12 % de la population déclare pratiquer une religion de façon habituelle. Par contre, le taux de célébration d’obsèques religieuses s’élève, lui, à 80 %. Journal de PFG

Se préparer et non improviser

Job 27:8 : « Quelle espérance reste–t–il à l’impie, Quand Dieu coupe le fil de sa vie, Quand il lui retire son âme ? »

Amos 4:12 : « C’est pourquoi je te traiterai de la même manière, Israël ; Et puisque je te traiterai de la même manière, Prépare-toi à la rencontre de ton Dieu, O Israël ! »

1 Rois 2:1-4 : « David approchait du moment de sa mort, et il donna ses ordres à Salomon, son fils, en disant: Je m'en vais par le chemin de toute la terre Fortifie–toi, et sois un homme ! 3 Observe les commandements de l’Eternel, ton Dieu, en marchant dans ses voies, et en gardant ses lois, ses ordonnances, ses jugements et ses préceptes, selon ce qui est écrit dans la loi de Moïse, afin que tu réussisses dans tout ce que tu feras et partout où tu te tourneras, 4 et afin que l’Eternel accomplisse cette parole qu’il a prononcée sur moi : Si tes fils prennent garde à leur voie, en marchant avec fidélité devant moi, de tout leur cœur, et de toute leur âme, tu ne manqueras jamais d’un successeur sur le trône d’Israël. »

1 Chroniques 29:26-28 : « David, fils d’Isaï, régna sur tout Israël. Le temps qu’il régna sur Israël fut de quarante ans : à Hébron il régna sept ans, et à Jérusalem il régna trente–trois ans. 28 Il mourut dans une heureuse vieillesse, rassasié de jours, de richesse et de gloire. »

Genèse 25:8 : « Abraham expira et mourut, après une heureuse vieillesse, agé et rassasié de jours, et il fut recueilli auprès de son peuple. »

Si l'apôtre Paul était partagé à l'idée de mourir, ce n'était pas par peur de la mort , au contraire, mais par envie de travailler encore à l'extension du Royaume de Dieu, comme il l'écrit dans Philippiens 1:23-24 : « Je suis pressé des deux côtés : j’ai le désir de m’en aller et d’être avec Christ, ce qui de beaucoup est le meilleur, mais à cause de vous il est plus nécessaire que je demeure dans la chair. » et encore Philippiens 1:21 : « …car Christ est ma vie, et la mort m’est un gain (sens de gagner). » traduit de façon plus contemporaine par : « Oui, pour moi, vivre, c’est le Christ, et si je dois mourir, j’y gagne ! »

Mourir dans l'illusion ou mourir dans la foi

Jean-Jacques Rousseau, le célèbre philosophe français, déclarait un jour :
« Personne ne peut affirmer : je suis meilleur que Jean-Jacques Rousseau ».
Au soir de sa vie, alors que la mort l’attendait, il se vantait encore : « Ah! qu’il est bon de mourir sans avoir rien à se reprocher... » Puis il pria : « Etre éternel, l’âme que je vais te rendre est aussi pure en cet instant que lorsqu’elle me fut donnée. Fais-la participer à ton bonheur! » Etonnante et audacieuse prière! Ses écrits ne soutiennent-ils pas l’adultère et l’immoralité ? N’a-t-il pas vécu plus de 20 ans dans le dévergondage ? Ses enfants, pour la plupart illégitimes, ont été confiés à des maisons de rééducation. Rousseau était perfide, hypocrite et blasphémateur. Mais, à ses yeux, il était le meilleurs des hommes.

Les dernières paroles de Dwight Moody le grand évangéliste du XIX° siècle
"Non ce n’est point un rêve : c’est merveilleux, c’est admirable ! Si c’est la mort alors elle est belle ! Ici pas de sombre vallée, Dieu m’appelle, je dois aller !... Ce jour est un jour de triomphe et de couronnement ; je l’attendais depuis de longues années... "