Dominateur ou serviteur?

Alors que les fêtes de fin d’année approchent, il est bon de s’intéresser au contexte de la venue du Messie. Les Israelites attendaient un Roi, un grand prêtre qui dominerait sur eux.

 

« Tu lui diras : Voici le message du SEIGNEUR de l’univers : Il y a ici un homme qui s’appelle Germe. La vie germera là où il est, et c’est lui qui rebâtira mon temple. Oui, c’est lui qui le rebâtira. Il portera les habits d’un roi. Il occupera un siège royal pour gouverner le peuple. Un prêtre se tiendra près de lui, et tous les deux s’entendront parfaitement. La couronne restera dans le temple du SEIGNEUR, en souvenir de Heldaï, Tobia, Yedaya, et de la bonté de Yosia, fils de Sefania. » Ceux qui sont loin viendront rebâtir le temple du SEIGNEUR. Alors vous le saurez : c’est bien le SEIGNEUR de l’univers qui m’a envoyé vers vous. Cela arrivera si vous obéissez vraiment au SEIGNEUR votre Dieu. » Zach 6 :12-15

Dans l’ancien testament, le temple, c’était l’endroit où le ciel et la terre se rencontrent. Le dirigeant qui saurait diriger avec droiture et selon la volonté de Dieu devait être grand prêtre puisque le grand prêtre était aussi celui seul qui avait le droit d’entrer dans le lieu très saint afin de communiquer avec Dieu. Cela peut nous paraitre bien étrange, à nous qui vivons dans une société ou l’église et l’état sont bien séparés.

Le Roi David, en son temps, remplit ce rôle de manière à ce que la bénédiction de Dieu vienne sur son peuple. Ainsi, les juifs ne voyaient pas venir autrement les choses  par le « fils de David », le Messie attendu devrait être un grand Roi et un grand prêtre.

Ainsi, Jésus, bien plus discret, remplira cependant une mission beaucoup plus glorieuse, Roi serviteur. Le temple, il sera son propre corps, sa personne sera le lieu qui fait office de lieu saint : la nouvelle alliance nous montre que la rencontre entre le ciel et la terre est Jésus lui-même. Dans Jean, on comprend mieux alors que Jésus se compare au temple.

Alors des chefs juifs disent à Jésus : « Fais un signe extraordinaire devant nous. Ainsi tu nous prouveras que tu as le droit de faire cela. » Jésus leur répond : « Détruisez ce temple, et en trois jours, je le remettrai debout. » Ils lui disent : « On a mis 46 ans pour construire ce temple, et toi, en trois jours, tu vas le remettre debout ! » Mais quand Jésus parlait du temple, il parlait de son corps. Jean 2 : 18-21

Qui attendons-nous ?

Un roi serviteur, humble et doux, faisons lui place ! Bien avant Harry Truman, Dieu avait choisi pour le monde un roi serviteur et non dominateur.

Esaïe l’avait compris bien avant nous :

Qui a cru à la nouvelle que nous avons apprise ? Qui a reconnu la puissance du SEIGNEUR ? Devant le SEIGNEUR, le serviteur a grandi comme une petite plante, comme une racine qui sort d’une terre sèche. Il n’avait ni la beauté ni le prestige qui attirent les regards. Son apparence n’avait rien pour nous plaire. Tout le monde le méprisait et l’évitait. C’était un homme qui souffrait, habitué à la douleur. Il était comme quelqu’un que personne ne veut regarder. Nous le méprisions, nous le comptions pour rien. Pourtant, ce sont nos maladies qu’il supportait, c’est de notre souffrance qu’il s’était chargé. Et nous, nous pensions : c’est Dieu qui le punit de cette façon, c’est Dieu qui le frappe et l’abaisse. Mais il était blessé à cause de nos fautes, il était écrasé à cause de nos péchés. La punition qui nous donne la paix est tombée sur lui. Et c’est par ses blessures que nous sommes guéris. Nous étions tous comme des moutons perdus, chacun suivait son propre chemin. Et le SEIGNEUR a fait retomber sur lui nos fautes à nous tous. On l’a fait souffrir, mais lui, il a accepté cela, il a gardé le silence. Comme un agneau qu’on mène à l’abattoir, comme un mouton qui ne crie pas quand on lui coupe sa laine, il a gardé le silence. On l’a arrêté, jugé, puis supprimé. Mais qui a fait attention à ce qui lui arrivait ? Oui, on l’a enlevé du monde des vivants. Il a été frappé à mort à cause des fautes de son peuple. Il a été enterré avec les gens mauvais. Sa tombe est avec les riches. Pourtant, il n’avait rien fait de mal et il n’avait jamais trompé personne. Mais le SEIGNEUR donne raison à son serviteur écrasé. Et il a rétabli celui qui avait offert sa vie à la place des autres. Son serviteur aura des enfants et il vivra encore longtemps. Par lui, le SEIGNEUR réalisera son projet. À cause des souffrances qu’il a supportées, il verra la lumière, il sera rempli de bonheur. Mon serviteur, le vrai juste, rendra justes un grand nombre de gens, parce qu’il s’est chargé de leurs péchés. C’est pourquoi je le mets au rang des plus grands. Il partagera les richesses des ennemis avec les puissants. En effet, il a accepté librement de mourir et d’être mis avec les bandits. Oui, il a porté les péchés de beaucoup de gens et il est intervenu pour les coupables. Esaïe 53 :1-12