Le Père Noël ou bien Jésus ?

Alors que demain les douze coups vont sonner, il faut que je me dépêche de finir mon article. Est-ce que nous devons dire à nos enfants que le Père Noël n'existe pas ? Après tout, n'est-ce pas une tradition charmante,

qui ajoute quelque chose à la féérie de Noël ? Et puis, tout le monde le fait, les enfants en parlent dans la cour de récré, ça ne leur fait pas grand mal de les laisser croire si ça leur fait plaisir. Avons-nous le droit de gâcher ce temps de l'enfance, et encore où trouve-t-on dans la Bible qu'il faut empêcher les enfants de croire au Père Noël ?

C'est vrai que le Père Noël n'est pas mentionné dans la Bible, et pour cause, c'est une invention récente qui mélange des traditions nordiques à celle plus ancienne de Saint Nicolas. Personnage commercial coca-cola-isé, il est présenté aux enfants comme une figure surnaturelle, qui voyage en traîneau magique, capable de donner des cadeaux simultanément à tous les enfants et surtout capable de les entendre et de les voir pour savoir s'ils méritent leurs cadeaux. Le premier commandement est clair : « Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face » (Exode 20 :3). Bien sûr, c'est pour rire ! Mais il est des choses dont on ne rit pas sans dommage.

L'autre hic, c'est que faisant cela, on ment aux enfants. Bien sûr, c'est pour la bonne cause, c'est un tout petit mensonge qui n'engage pas à grand-chose. Mais la Parole de Dieu nous enseigne à être intègres et droits. Quand nous mentons, car c'est mentir, même pour une chose anodine, c'est une toute petite fissure qui se dessine sur notre intégrité. Les plus grands édifices peuvent s'effondrer sur une petite faille, les plus grands navires peuvent couler à cause d'une petite voie d'eau qui sous la pression s'agrandit. Nous voulons une relation de confiance avec nos enfants et cette confiance s'édifie jour après jour dès la petite enfance. De plus, si nous avons menti sur le sujet futil d'un être présenté comme surnaturel, le Père Noël, quel crédit pouvons-nous avoir auprès de nos enfants quand nous leur parlons de l'Histoire Sainte surnaturelle aussi, mais bien réelle.

Enfin, et c'est le plus important, cette légende nous détourne de l'essentiel : du message de Noël, de l'incarnation de Dieu en Jésus, ce petit enfant né humblement, plus qu'humblement sur terre, mais dont l'avènement a fait retentir le ciel de la joie divine : « Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, Et paix sur la terre parmi les hommes qu'il agrée » (Luc 2 :14)