L'homme qui avait deux visages

Avant de connaître Jésus-Christ, j’avais une double personnalité. En effet, à la maison  – compte tenu de l’éducation assez stricte de mes parents – j’étais bien élevé, très poli, c’est du moins ce que s’accordaient à dire mes proches. En revanche...

hors du cadre familial ou du cercle d’amis de mes parents, je tombais le masque et devenais « Didier le mal élevé » qui usait à loisir de mots grossiers et de gestes déplacés.

C’est au lycée que j’ai véritablement entendu parler de Jésus-Christ pour la première fois. Je dis « véritablement » car, comme beaucoup, j’avais déjà entendu parler de Dieu et de Jésus mais, ça ne m’avait pas intéressé plus que ça.

A l’internat du lycée dans lequel j’étais, il y avait une chrétienne (Caroline) qui ne cessait de rendre témoignage de Jésus, de qui IL était, de ce qu’IL  avait fait pour elle et de ce qu’IL pouvait faire pour nous. A dire vrai, nous les garçons, nous étions beaucoup plus intéressés par son physique – puisqu’elle était belle de figure – que par ce qu’elle disait. L’écouter était pour nous l’occasion d’être en sa compagnie. Rien de plus…

Mais, un beau jour (un jour férié du mois de mai alors qu’il n’était pas permis de rester à l’internat), deux internes et moi avons décidé de nous rendre chez la correspondante d’un ami interne qui était chrétien.  Tandis que nous étions en train de discuter tous ensemble, nous avons entendu sonner à la porte.

Quand j’ai ouvert, j’ai eu l’agréable surprise de voir Caroline. Lorsqu’elle m’a vu, elle m’a dit : « Je suis venue exprès pour toi (sic) ». A l’écho de ses paroles,  j’ai eu un  étrange sentiment…  J’étais flatté mais aussi troublé par la solennité du ton avec lequel elle m’avait salué.

Cet après-midi là, Caroline nous a parlé de Jésus comme jamais elle ne l’avait fait auparavant. Elle répondait à nos questions avec une telle sagesse que j’ai été convaincu que Dieu existe : qu’Il est VIVANT. J’avais la certitude que Dieu était bien réel. Plus je l’écoutais parler de Dieu, plus j’avais envie de crier de joie tellement j’étais content d’entendre combien les œuvres de Dieu sont merveilleuses. C’est ce jour là que ma vie a changé, qu’elle a radicalement pris une autre trajectoire, qu’elle a trouvé un sens.

A partir de cet instant, j’ai résolu de marcher dans la vérité : je ne porte plus de masque, j’ai trouvé UNE identité, j’ouvre la bouche non plus pour en sortir des grossièretés mais pour dire que Dieu est capable de changer une vie, de changer un cœur.

La vie avec Christ est véritablement la seule vie qui vaille la peine d’être vécue.