Beatitude 4

Faim et soif de justice

Dans cette série, "Un moment à ses pieds" le pasteur Alain Aghedu partage avec nous une méditation sur les "Béatitudes", prologue du fameux sermon de Jésus sur la montagne. La quatrième béatitude concerne ceux qui ont faim et soif de justice. L'épisode de la femme adultère nous montre à quel point la justice de Dieu diffère de celle des hommes.

De quelle justice s'agit-il ?

« Voyant la foule, Jésus monta sur la montagne ; et, après qu’il se fut assis, ses disciples s’approchèrent de lui. 2  Puis, ayant ouvert la bouche, il les enseigna, et dit:… » Matthieu 5:1 et 2 : « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés ! » Matthieu 5:6

Il est ici question de « justice ». Mais de quelle justice s’agit-il ?

Nous sommes dans la Parole de Dieu, un enseignement de Jésus. Il ne peut s’agir que de la justice de Dieu.

Quant à la justice de l’homme, l’Ecriture nous dit : « Nous sommes tous comme des impurs, Et toute notre justice est comme un vêtement souillé ; Nous sommes tous flétris comme une feuille, Et nos crimes nous emportent comme le vent. » (Esaïe 64:6).

Dans notre nature nous sommes partiaux. Nous faisons des différences.

Où est l'homme ?

Jésus nous enseigne au travers d’une histoire appelée communément « La femme adultère ». Relisons ensemble :

«  Alors les scribes et les pharisiens amenèrent une femme surprise en adultère ;4  et, la plaçant au milieu du peuple, ils dirent à Jésus : Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère.5  Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes : toi donc, que dis-tu ?6  Ils disaient cela pour l’éprouver, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre.7  Comme ils continuaient à l’interroger, il se releva et leur dit : Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle.8  Et s’étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre.9  Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu’aux derniers ; et Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu.10  Alors s’étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit : Femme, où sont ceux qui t’accusaient ? Personne ne t’a-t-il condamnée ?11  Elle répondit : Non, Seigneur. Et Jésus lui dit : Je ne te condamne pas non plus, va, et ne pèche plus. » (Jean 8:3 à 10).

A brûle-pourpoint, nous pouvons nous poser les questions de suivantes : Où est l’homme ? D’après la loi Mosaïque, ils devaient être condamnés tous les deux (lévitique 20 :10). Nous pouvons supposer qu’il s’agissait d’un ami ou d’un personnage important qu'on ne voulait pas condamner. La femme allait servir de bouc émissaire. Pourquoi n’y a-t ’il pas eu de procès où de jugement ? On comprend aussi, qu’on était en face d’un écran de fumée. Il s’agissait de faire une pierre deux coups dans le but de mettre une opprobre sur Jésus, afin de détruire Son ministère et Sa réputation. S’Il accusait la femme, Il aurait été dénoncé comme n’ayant aucune compassion. S’Il l’absolvait Il se mettait en porte-à-faux par rapport à la loi divine et aurait été accusé de blasphème.

On comprend mieux les paroles de Jésus, lorsqu’Il déclare : « Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux. » (Matthieu 5:20)

Dans cette affaire, il y avait beaucoup d’hypocrisie !

La vraie justice

C’est là qu’il faut avoir le regard de la foi pour bien comprendre cette histoire qui nous conduira à saisir ce qu’est la vraie justice de Dieu. Le seul qui pouvait accuser et condamner cette femme c’était Jésus. Or, tout nous démontre que c’est l’inverse qui se produit.

La vraie justice c’est celle qui vient du « Juste Juge ». Jésus ne dissimule pas le péché, au contraire ! Il a en horreur le péché. Cette femme doit être jugée et condamnée pour son acte. Mais la grâce vient couvrir son péché.

Comme dit l’Ecriture : « Or, la loi est intervenue pour que l’offense abonde, mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé… » Romains 5:20.

La loi apporte la condamnation, Jésus apporte la grâce et le pardon.

Cela veut-il dire qu’il n’y a plus de condamnation ? Absolument pas ! La condamnation demeure, c’est Jésus qui la portera plus tard sur la croix, afin d’obtenir le pardon de ceux qui croiraient en Lui. Ainsi, il y a péché, jugement et condamnation. La boucle est bouclée et la justice de Dieu est satisfaite. Car si « ..le salaire du péché, c’est la mort ; le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. » Romains 6:23.

Il faut noter en plus, que non seulement, elle est pardonnée, mais elle est aussi transformée.

Jésus dira : « Va et ne pèche plus ». Lorsque nous sommes impactés par la justice de Dieu et que nous l’appliquons à notre vie, alors la puissance du péché est dénoncée et son pouvoir est brisé.

La justice de Dieu c’est de nous accorder le pardon, mais en plus une profonde transformation nous est octroyée. Je suis convaincu que toute l’existence de cette femme en a été radicalement changée. Elle a pu être « rassasiée » de l’amour de Dieu.

« …c’est en cela que l’amour est parfait en nous, afin que nous ayons de l’assurance au jour du jugement. » (1 Jean 4:17).