jour 7

Israël travelogue - Tel Aviv

Katia nous emmène à la dernière étape de son périple en Israêl et Jordanie. Elle rejoint des amis à Tel Aviv et c'est pour Katia l'occasion de nous raconter comment se passe le shabbat, ses performances au karaoke et quel goût a le vin local

 Tel Aviv est l'opposé de Jérusalem : ville parfaite pour flâner et faire un peu de farniente, surtout qu'ici les tensions sont inaudibles. Elle a été désignée comme l'une des villes les plus gays-friendly du monde. Elle est internationale, tout le monde est au moins bilingue. Le français, l'anglais, le russe et l'hébreu sont les langues les plus parlées dans la ville. Elle est moderne, pleine de gratte-ciels, surplombant la vue sur la Méditerranée.

Plus loin sur le bord de mer se trouve le vieux port: Yaffo (Jaffa). Alors que Tel Aviv a seulement cent ans, Jaffa apparait dans la Bible. Aujourd'hui, la ville arabe est peu à peu engloutie par la nouvelle et palpitante Tel Aviv.

Tel Aviv est jeune et pourtant déjà pleine d'histoire, en effet, elle a été témoin de la création de l'état d'Israël. C'est en effet dans un sous-sol d'un bâtiment maintenant dans le centre ville de Tel Aviv qu'Israël a été créé.

A une heure de route l'une de l'autre, Tel Aviv a un climat plus sympathique que Jérusalem, je meurs de chaud dans mon manteau. Je décide de prendre un taxi, prends le premier que je vois mais apparemment ce n'est pas au goût de tout le monde... Un autre conducteur de taxi débarque de nulle part et hurle sur mon conducteur de taxi, je pense qu'il y avait une queue à respecter et que j'aurai dû aller dans le premier taxi et pas le dernier... Mon taxi s'éloigne de l'homme en colère mais je peux l'entendre dire en anglais : « Tu as volé mon client ! Je te retrouverai !!» - Je n'aimerais pas être à la place du conducteur.

J'arrive en sueur chez mon amie (je n'ai toujours pas enlevé mon manteau et j'ai 3 valises). Heureusement que mes amis sont là pour m'aider. Dès mon arrivée, mes amis m'annoncent la couleur : après une rapide pizza kasher (qu'avec du fromage et des légumes), mes amis m'emmènent dans un karaoké. Oui, on est mardi soir et Tel Aviv est encore réveillée à 2 heures du matin. Apparemment les horaires de travail sont légèrement décalés, donc ils se permettent de sortir en semaine. L'ambiance est décontractée, jeune et personne n'a peur du ridicule ici. Je me lance, je chante, mes amis trouvent que je chante bien... Je pense que je peux avoir une carrière ici si jamais le marketing me lasse.

Je me réveille le lendemain, mes amis me disent qu'il fait moche, en ouvrant les volets, un grand soleil m'accueille, mais « seulement » 23 degrés... Je pense que je m'en contenterai, pour le déjeuner ce sera : sushis. (Oui je vous entends déjà dire des sushis à Tel Aviv ?!).
Par ce que oui, à Tel Aviv on trouve de tout, c'est un véritable melting pot: des sushis fris, des plats traditionnels, des pizzas, des restaurants espagnols et hamburgers kosher... Tout est fait ici pour respecter modernité et traditions.

Katia en ange ????Jeudi soir c'est déjà le weekend car ici le week-end c'est vendredi et samedi. Vendredi c'est Shabbat, mes amis le célèbrent sur le toit donnant sur la Méditerranée. Après avoir passé la journée aux fourneaux ça fait du bien de se reposer. Dix amis arrivent, chaque semaine même traditions: on commence par un chant pour Adonaï puis par une prière. À la fin de la prière nous partageons le vin (hommes puis femmes du plus vieux au plus jeune) puis le pain trempé dans du sel. Ça me rappelle vaguement la Sainte-Cène le dimanche.

Ensuite vient le repas. J'ai énormément appris sur les traditions, les pourquoi du comment. Par exemple, dans le judaïsme on ne mélange pas les produits laitiers avec les protéines animales. Donc aujourd'hui ce sera viande et demain fromage. Les fruits de mer sont interdits, comme le porc et certains poissons.

L'ambiance est au repos, on ne peut ni allumer ni éteindre les appareils ou les lumières. Je fais une ou deux gaffes, je suis pardonnée car je ne suis pas juive.
Ne connaissant pas toutes les traditions dans les détails, le frère de mon amie s'adonne à un jeu avec ses amis: inventer des traditions. Je me promène ainsi, la tête baissée avec le sopalin dans mes mains au dessus de ma tête - oui je peux être bien naïve mais cela part d'une bonne attention... Nous terminons la soirée par un film, et nous allons dormir en laissant toutes les lumières allumées.

Le lendemain, c'est synagogue pour les hommes et préparation de la table pour le midi, pour les femmes. On ne cuisine rien c'est Shabbat.

Comme mentionné la veille, ce sera repas à base de produits laitiers seulement, donc lasagne au fromage, fromage, tomates mozzarella... Pour clore le Shabbat, une longue prière est lue par les hommes, elle dure dix minutes, rythmée par des chants en hébreu. Après le repas à base de fromage nous allons à la plage, la voiture étant interdite pendant Shabbat nous y allons à pied (ce voyage ce transforme en cure d'amincissement avec toute la marche que je fais).

La plage est pleine à craquer, c'est normal la plupart des magasins dans ce quartier sont fermés il n'y a pas grand chose à faire. Tout dans la ville est conçu pour respecter les règles de Shabbat: les ascenseurs s'arrêtent à tous les étages, comme cela on n'a pas à appuyer sur les boutons. Les prises électriques permettent de choisir les heures auxquelles nous voulons garder les éléments allumés et s'éteignent automatiquement, les portes des bâtiments à codes d'entrée sont ouvertes...
Malgré toutes ces aides, je trouve le moyen d'allumer la télé alors qu'il ne faut pas, mettre la musique de mon ordinateur alors que mes amis n'écoutent pas la musique le samedi. Enfin une vraie catastrophe la Katia, heureusement qu'ils sont indulgents avec moi...

Le lendemain nous partons pour une balade à vélo, c'est le meilleur moyen pour apprendre à connaître la ville. Petite par la taille, elle est pleine de petites ruelles qui changent l'ambiance et l'architecture des quartiers du tout au tout. Pour les amoureux d'art, cette ville hypster et artsy est remplie de graffiti et art moderne et contemporain. Mais pour cela il faut fouiller dans la ville, et le meilleur des moyens est le vélo.

La location de vélo est gratuite les premières minutes mais les vélos ne sont pas toujours en bon état et les stations encore moins. Il nous a fallu 1h30 pour trouver un bon vélo avec mes 3 amies. Sous une chaleur de plomb, nous avançons petit à petit, entre les souks, puis dans le quartier de shopping, bords de mer, et les promenades de Tel Aviv. Cette dernière journée/soirée a été conclue par un restaurant espagnol en plein air dans une gare désaffectée se situant en bord de mer. La vue est magnifique, les lieux toujours aussi remplis et pourtant ce n'est pas trop, ça reste calme. Un groupe espagnol joue la musique live et je commande une paëlla, c'est marrant à dire mais je pense que c'est la meilleure paëlla que j'ai mangé depuis dix ans... Pourtant j'ai été en Espagne... J'ai décidé de goûter le vin qu'ils fabriquent ici, la légende raconte que leur vin est très bon : et bien je valide, le vin blanc se marie parfaitement avec mon plat.

Et je pense que ce vin est à l'image de la ville : léger, jeune, sucré, pas trop alcoolisé, nous mettant de bonne humeur et que l'on apprécie dès la première gorgée.

 

Retrouvez tout le périple :

jour 1 : Jérusalem, la ville sainte

jour 2 : Massada, Ein Guedi, la mer morte, Jésrusalem

jour 3 : Jérusalem, le Calvaire de Gordon, le Mont des oliviers

jour 4 : La Jordanie 

jour 5 : La Jordanie, Petra

jour 6 : La Cisjordanie : Bethleem, Jericho, Ramallah, le Jourdain

jour 7 : Tel Aviv