La vie Chrétienne normale 3/6

L'appel

Nous avons défini précédemment la vie chrétienne normale comme la part qui revient à l’être humain dans son engagement à la suite du Maître. Pour ‘normale’ qu’elle soit, cette vie est pleine et bien loin de tout cliché. Ce n’est pas une vie sans souffrances mais ce n’est pas une vie constamment dans la souffrance.

Marc 3 :13 nous relate l’appel des 12 disciples. La réalité de notre expérience doit suivre ce fondement. La vie chrétienne normale est la vie du disciple de Jésus par Jésus, comme Jésus et pour Jésus ; la vie de quelqu’un qui a compris qu’il a un Maitre à suivre.

Jésus donc va monter sur la montagne et il appelle quelques-uns des disciples rassemblés. Montent sur la montagne ceux-là seuls qui veulent vraiment se consacrer. Jésus nomme les douze apôtres, il leur donne un nom. Ceci n’est pas anodin : leurs noms sont cités pour comprendre l’impact de l’appel et ce que et appel doit produire.

La vie chrétienne normale commence par le « oui » du disciple à l’appel de Dieu. Dieu dit à propos d’Israël qu’il l’a sans cesse appelé. Il faut une oreille attentive et un cœur bien disposé. Cet appel est un privilège qui s’adresse comme le dit Paul dans l’épître aux romains à « ceux que le Père a connu d’avance ». Il faut prendre conscience que cet appel est un privilège, celui de faire partie du plan de Dieu

Répondre à l’appel de Dieu par le baptême c’est entrer dans le plan de Dieu, nous sommes alors appelés à vivre la vie que Dieu a déjà prévue pour nous et qui s’était d’abord manifestée en Jésus.

Par son appel Dieu fait de nous des hommes et des femmes justifiés car ceux qu’il a appelés il les a aussi justifiés et sanctifiés (Romains 8 :30).

La vie chrétienne normale est de se savoir appelés par Dieu et admis en sa présence. Ce que nous ne pouvions pas faire de nous-mêmes par notre seule bonne-volonté : vivre séparés du péché, Dieu nous rendu capables de le faire et personne ne peut nous séparer de l’amour de Dieu car le sang de Jésus a été répandu sur la croix pour nous justifier. Nous ne vivons donc plus dans la culpabilité et nous pouvons chasser la tristesse de nos cœurs. Nous n’avons plus à accepter la condamnation du Malin. Si nous péchons, nous devons nous rappeler que le Seigneur nous purifie de tout péché. Mais si nous sommes appelés à la liberté, comme Paul nous le rappelle dans Galates 5, nous ne devons pas nous en servir comme d’un voile pour cacher le mal.

Pour répondre à l’appel et mener cette vie chrétienne normale, il nous faut renoncer à quelque chose. Simon, Jean et Jacques ont renoncé à leur vie de pêcheurs en abandonnant tout pour servir le Maître. Abram dût quitter son pays et sa nation.

A quoi renoncerai-je pour suivre Jésus ? Si ma réponse est négative, c’est que quelque chose est faussé dans ma démarche. N’ayons pas peur de renoncer à nous-mêmes pour Dieu car c’est la voie de la libération. 

La vie chrétienne normale commence donc par le désir d’aller à lui, d’entendre et de répondre à son appel à une véritable sanctification pour marcher dans la liberté.