Jean-Claude Cal

Une vision renouvelée pour l'évangélisation

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La prédication de Claude Cal, notre visiteur du dimanche 20 octobre 2013, tombait à point nommé, tant il est vrai qu’il est nécessaire de savoir où nous en sommes quant à « notre position spirituelle » afin de mieux servir le Seigneur et les « blessés » qui nous entourent.

Le point sur notre motivation

S’il est vrai que bien souvent, en se rappelant des années écoulées depuis notre conversion nous parvenons tous à dire « j’en suis déjà là »,  avec un peu de recul et en se plaçant sous le regard de Dieu et de sa Parole, nous arrivons inévitablement la conclusion suivante : « je n’en suis que là !». En effet, l’école de Dieu dure toute la vie et nous devons être comme Corneille disant à Pierre dans le livre des Actes des Actes. nous sommes TOUS là devant toi pour entendre TOUT ce que tu auras à nous dire. Si nous nous mettons dans un tel état d’esprit notre vie chrétienne, notre implication et notre service en seront positivement  impactés.

Il faut que chacun de nous réalise que nous sommes plus prêts du retour du Seigneur que lorsque nous avons cru ! Pourtant, le constat est frappant : les chrétiens vivent de plus en plus leur vie sans la vision du retour imminent de Christ. Cette assertion est regrettable pour les responsables d’églises mais bien plus encore, elle est regrettable pour  Christ qui s’est impliqué pour nous et qui attend que nous aussi nous nous impliquions pour lui et pour son œuvre. Or, l’intérêt de Jésus c’est le salut des âmes et c'est aussi ce qu’il y a de meilleur pour nos églises et nos services. Aurions-nous oublié que la sécurité éternelle n’existe pas et que le baptême ou l’assiduité ne sont pas des garanties du salut ?

Il est important de ne pas oublier la VMC. Les trois éléments indissociables et nécessaires à un chrétien sont Vision, Motivation et Consécration et non pas la ventilation mécanique centralisée que nous connaissons... Plus sérieusement, les lois de ce monde ne trouvent pas à s’appliquer dans le royaume de Dieu qui fonctionne selon ses propres règles. Ainsi, à la différence des commerciaux, nous n’avons rien à vendre mais tout à donner. De même, Dieu ne recherche pas le rendement inutile ou le chiffre mais la qualité.  Dans la parabole des talents (Evangile de Mat) trois serviteurs d’un maitre riche se voient dotés respectivement de cinq, trois, et un talents. De prime abord cette répartition semble injuste mais le maître, connaissant ses serviteurs, sait parfaitement ce que chacun d’eux peu faire fructifier. Dieu nous connait également et ainsi nous avons tous reçu quelques choses (talents, services...) selon notre personnalité. Ainsi, nous devons nous préparer à répondre à Dieu de notre gestion de ces talents.

Si nous n’en sommes que là, il nous faut apprendre pour mieux grandir.

Le bon samaritain

L’évangile de Luc 10:25-37 présente une parabole sur la manière dont Christ conçoit l’Evangile. Il s’agit de la parabole du bon samaritain. Les faits présentent un homme roué de coups par des brigands sur le chemin de Jérusalem à Jéricho qu’il descendait puis laissé pour mort. Un sacrificateur qui passait su ce chemin par hasard le vit et passa outre. Mais un samaritain qui passait par là fut ému de compassion s’arrêta et le soigna  puis le conduit à un hôtelier en demandant à ce dernier de prendre grand soin de cet homme jusqu’à son retour. Préalablement à l’explication de cette parabole il faut comprendre de Dieu ne parle jamais en vain. D’ailleurs Jacques lui-même disait croyez-vous que l’ Écriture parle en vain ? La Bible n’est pas un livre de morale chrétienne, de philosophie ou de psychologie mais c’est un livre de conseils à bien vivre de la part de Dieu pour nous. Ainsi,  chaque mot à son importance afin que nous passions du lait spirituel à de la nourriture consistante…

i)  Le contexte géographique de la parabole : de Jérusalem à Jéricho

Jérusalem est une ville ensoleillée qui porte les noms de Cité de paix, de ville vue de tous, de ville où les sources sont en abondance.  C’est le lieu le lieu ou Dieu nous veut.

Jéricho, quant à elle est l’image du monde. L’ancien Testament dit de Jéricho que le séjour y est agréable mais que les eaux sont amères.

Or, le chemin qui descend de Jérusalem à Jéricho porte le nom de chemin du sang et cela était connu de tous et même de cet homme. Ainsi, il a volontairement tourné le dos à la présence de Dieu (Jérusalem) pour se diriger vers le péché (Jéricho). Dans cette parabole, les brigands représentent l’image du diable qui veut nous détourner de Dieu, nous dépouiller et nous laisser pour demi-mort. Mais gloire soit rendue à Dieu de ce que son plan est parfait pour nous. Dieu ne nous veut pas morts mais vivants quoique d’aucuns ne perçoivent pas la différence entre exister (venir au monde) et vivre (recevoir le Christ). Les personnes dans le monde ont besoin de reprendre vie après tout ce qu’ils ont vécu. Il faut persévérer jusqu’à ce que ces personnes soient reconstruites et relevées en Jésus. Là est notre salaire.

ii) L’attitude du Samaritain

Si le sacrificateur a été insensible, le samaritain, lui, fut ému de compassion. La compassion est-elle vraiment aujourd’hui aussi rare que le pétrole ? Mais qu’est ce que la compassion d’abord ? C’est ressentir ce que ressent l’autre et partager sa douleur. Jésus l’a fait : il nous a aimé le premier et Il nous demande d’être également compatissants dans notre démarche d’évangélisation. Il faut être capable de témoigner de l’amour à son prochain pour évangéliser. L’amour de Jésus vient du fait qu’il a été un homme de douleur habitué à la souffrance (Esaïe 53). Il était parfaitement homme et parfaitement Dieu ! Et toi quelle est ta compassion devant la souffrance de ceux que tu vois ? Ou lorsque tu entends tes voisins s’entretuer chaque jour ? Ou lorsque tu vois des personnes atteintes de maladies incurables ? Quelle est ta compassion devant de telles situations 

iii) L’image de Jésus au travers du Samaritain

Dans cette parabole le Samaritain est l’image de Jésus. En effet, Jésus s’est approché de nous tout comme le samaritain du blessé. Jésus s’est approché avec amour et compassion. Il a réduit la distance qui le séparait de nous. C’est pourquoi nous aussi nous devons travailler à réduire la distance qui nous serez des blessés de ce monde : Allez par tout le monde, nous dit Jésus !

Un discours religieux ne guérit pas et ne change pas le blessé. Seule la prédication de l’Evangile le peut. Or, on parle de moins en moins de la prédication de la croix  et de la puissance du sang précieux de Jésus. Revenons à l’essentiel, c'est-à-dire à la mort, la résurrection et l’enlèvement de Jésus-Christ.

iv)  Le vin, l’huile et les bandages : la symbolique 

Dans cette parabole, le samaritain a guéri le blessé à l’aide de vin (pour détruire la plaie) et d’huile (pour adoucir). De même, le Samaritain a bandé les plaies du blessé. La Bible ne le précise pas mais sans doute a-t-il sacrifié son beau vêtement pour bander les plaies du blessé. Ainsi, il n’y a pas d’évangélisation possible sans sacrifice. Nous devons porter du fruit car nous sommes le sarment attaché au cep.

v) Le rôle de l’hôtelier et le retour du Samaritain

Enfin, le Samaritain à confié le blessé à l’hôtellerie qui est l’image de l’ Église. En effet, toute Evangélisation qui n’a pas pour but d’amener les âmes à l’ Église est semblable à un coup d’épée dans l’eau.  L’ Église appartient à Jésus et pour cause, les recommandations que le Samaritain laisse à l’hôtelier sont précises et n’ont qu’un objectif : le rétablissement du blessé, son retour à la vie. Le samaritain ne manque pas également de préciser qu’il reviendra et rendra à l’hôtelier TOUT ce que ce dernier aura dépensé, utilisé pour le rétablissement du blessé.

Recommandations

Il y a des défis à relever dans ta ville, dans ta famille, dans ton entourage et partout où tu iras, tu rencontreras des blessés dont il faudra prendre soin. Que ton cœur soit désormais rempli de compassion et prompt à porter secours en ayant pour seule motivation la vision de l’ Évangélisation selon la parabole de Jésus-Christ.

Amen.

 

Notes prises par Éloïse