Préparons la maison d'entraide

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Nous allons continuer à approfondir le thème de cette année qui est de préparer la maison pour accueillir en l'envisageant cette fois comme une maison d'entraide, une maison d'encouragement

Nous avons besoin d'aide et de soutien

Nous connaissons tous les films de westerns avec la belle et clinquante cavalerie. Toutefois ce qui est peu développé dans ces films c'est le rôle important des carrioles de soutien. Ces carrioles étaient là pour soutenir les soldats américains. On y faisait la cuisine, on soignait les soldats blessés au combat, et le soir on les divertissait par un air d'harmonica. C’est une image très claire de ceux qui sont au cœur du combat et ceux qui soutiennent ceux qui sont au combat. Il faut comprendre par là que nous avons tous besoin d'encouragement. Les pasteurs parlent souvent de ce qu’un chrétien doit être, de nos succès, de nos victoires, mais nous ne parlons que très rarement de nos doutes, de nos découragements, de nos échecs. Cependant nous apprenons beaucoup plus par nos échecs.

Jacques 5:17 " Elie était un homme de la même nature que nous". Les héros de la foi n'étaient pas parfaits. Dieu utilise les faiblesses pour montrer Sa puissance. Rebecca, Job, Josué, Elie, David, Jérémie, Jonas, Michée, le peuple d'Israël... ces hommes et femmes de la Bible ont eu le courage de dire qu'ils avaient perdu espoir à un moment donné de leur vie. Vouloir cacher ses faiblesses, c’est là une grande faiblesse.

Devenir une maison d'entraide c'est accepter l'aide et le soutien des autres. L'apôtre Paul a accepté l'aide des autres. Il a connu des miracles extraordinaires, il a parlé devant des milliers de personnes, mais il a su également parler de ses faiblesses. Il ne voulait pas qu'on le mette sur un piédestal car il ne voulait pas être idolâtré. Sa force est de reconnaitre qu'il avait besoin des autres.

Voici des exemples de personnes qui ont aidé Paul sur sa route : Phoebe (Romains 16:2),  Jean-Marc (2 Tim 4:11-17), Onésime (Philemon 1:10-14),  Onésiphore (2 Tim 1:15)                                                     

Mais sommes-nous prêts à accepter l'aide des autres?

Jacques 5:14 : « Quelqu'un parmi vous est-il malade ? Qu'il appelle les anciens de l'Église, et que les anciens prient pour lui, en l'oignant d'huile au nom du Seigneur ». Appeler est une démarche personnelle et reconnaissance de notre besoin. Mais quel obstacle nous empêche de demander de l'aide et le soutien des autres ?

On a peur d'être jugé, d'être condamné... à cause du silence que nous entretenons sur notre condition, nous devenons une communauté superficielle. La plupart des gens qui font naufrage spirituellement le font en raison de la partie cachée, enfouie, qui pèse. Nous sommes  semblables à un iceberg dont 90% de sa surface est sous l’eau. 

Nous avons besoin que la parole de Dieu fasse son effet dans notre vie. Jacques déclare qu'il faut confesser ses péchés etc. Les murs de silence des secrets familiaux peuvent ruiner une famille. Les non-dits et ces secrets de famille se répercutent sur la famille, le couple... En Sicile, il y a ce qui s'appelle l'omerta. On jette un voile sur tout. Tout le monde le pense, mais personne d'en parle. C’est une pratique similaire chez nous.

Rappelons-nous que lorsque nous construisons ce mur de silence, nous construisons à la fois un mur relationnel et un mur spirituel. Dieu connait nos fêlures, il sait par quoi nous sommes passés, ce que nous avons enduré, mais il est celui qui prend le pire en nous pour en faire le meilleur. 

Brisons le mur du silence

Parfois nous avons du mal à trouver une personne disponible, devant laquelle porter un masque se révèle inutile. Mais nous avons Dieu qui nous aime tels que nous sommes. Nous devons briser le mur du silence. "Une femme cananéenne, qui venait de ces contrées, lui cria: aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David! Ma fille est cruellement tourmentée par le démon.". C’est un cri qui brisa le mur du silence. Si nous ne crions pas à Dieu, nous allons nous consumer.

Notes de Maud