Il est né le divin enfant | Image de Frédérique Voisin-Demy via Flickr (cc)

La maison de Noël

“C'est seulement là où Il fut sans abri, que toi et moi, nous sommes enfin à la maison.”

G.K Chesterton, homme de lettres anglais (1874-1936)  Image de Frédérique Voisin-Demy via Flickr (cc) 

Intrigué ? Lisez donc la suite du poème maladroitement traduit : La maison de Noël (1) pour retrouver le sens de Noël

A child in a foul stable,
Where the beasts feed and foam;
Only where he was homeless
Are you and I at home:
We have hands that fashion and heads that know,
But our hearts we lost—how long ago!
In a place no chart nor ship can show
Under the sky's dome.

To an open house in the evening
Home shall men come,
To an older place than Eden
And a taller town than Rome.
To the end of the way of the wandering star,
To the things that cannot be and that are,
To the place where God was homeless
And all men are at home.

Un enfant dans une étable fétide,
Où les bêtes écument et mangent;
C'est seulement là où Il fut sans abri
que toi et moi, nous sommes enfin à la maison :
Nos mains façonnent et nos têtes pensent,
Mais nous avons perdu nos cœurs depuis si longtemps !
Dans un lieu que nulle carte et nul navire tracent
Sous la voûte du ciel.
 
Jusqu'à la maison ouverte au soir
vers leur foyer, les hommes se dirigeront,
Jusqu'à un lieu plus vieux qu'Éden
Jusqu'à une ville plus grande que Rome.
Jusqu'à la fin du chemin de l'étoile vagabonde,
Jusqu'aux choses qui ne peuvent être et qui sont,
Jusqu'au lieu où Dieu fut sans abri
Et où tous les hommes sont enfin à la maison.

G.K. Chesterton était un homme de lettres anglais qui a brillé dans le premier tiers du XXème siècle. Converti au christianisme, il est avec C.S Lewis (L'auteur du monde de Niarna) un des maîtres de l'apologétique moderne. L'apologétique est la discipline de la théologie qui défend la foi et répond par les écritures aux grandes questions de l'humanité.

Chesterton, un homme parfois féroce, à l'humour décapant, nous a donné ce poème plein de tendresse et d'espoir, qui dirige nos pensées en ces temps de Noël vers ce lieu indigne d'un roi, mais où Jésus, Emmanuel, Dieu avec nous, naquit et où il nous invite à retrouver douceur et intimité surnaturelles, enfin à la maison.

“En ce temps-là parut un édit de César Auguste, ordonnant un recensement de toute la terre. Ce premier recensement eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie. Tous allaient se faire inscrire, chacun dans sa ville. Joseph aussi monta de la Galilée, de la ville de Nazareth, pour se rendre en Judée, dans la ville de David, appelée Bethléhem, parce qu’il était de la maison et de la famille de David, afin de se faire inscrire avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte. Pendant qu’ils étaient là, le temps où Marie devait accoucher arriva, et elle enfanta son fils premier-né. Elle l’emmaillota, et le coucha dans une crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie.”

“Il y avait, dans cette même contrée, des bergers qui passaient dans les champs les veilles de la nuit pour garder leurs troupeaux.

Et voici, un ange du Seigneur leur apparut, et la gloire du Seigneur resplendit autour d’eux. Ils furent saisis d’une grande frayeur. Mais l’ange leur dit : Ne craignez point ; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie: c’est qu’aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. Et voici à quel signe vous le reconnaîtrez: vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans une crèche.

Et soudain il se joignit à l’ange une multitude de l’armée céleste, louant Dieu et disant: Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, Et paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée !

Lorsque les anges les eurent quittés pour retourner au ciel, les bergers se dirent les uns aux autres : Allons jusqu’à Bethléhem, et voyons ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître. Ils y allèrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la crèche. Après l’avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été dit au sujet de ce petit enfant. Tous ceux qui les entendirent furent dans l’étonnement de ce que leur disaient les bergers.

Marie gardait toutes ces choses, et les repassait dans son cœur.

Et les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, et qui était conforme à ce qui leur avait été annoncé.” (Luc 2:1-20 LSG)

G.K. Chesterton, “The House of Christmas,” from Robert Knille, ed., As I Was Saying(Grand Rapids, MI: William B. Eerdmans, 1985), 304-5.