La prière qui amène la moisson

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Si nous voulons voir de grandes choses, dans nos vies, dans nos familles, notre ville, il nous faut être prêts à faire les petites choses que Dieu nous demande. Beaucoup pensent que la moisson est blanche pour la France mais si nous voulons que ce qui est pressenti arrive, il nous faut élever une intercession puissante en faveur de notre pays. Cette intercession, la prière qui prépare la moisson, nous la trouvons dans le psaume 126 et particulièrement dans le verset 4 "SEIGNEUR, retourne avec nos captifs, comme les torrents du Néguev." (Psaumes 126:4 TOB)

Une prière ancrée dans la fidélité de Dieu

La première moitié de ce psaume décrit une grande joie, c'est la fête, les rires. Le peuple est heureux. Les gens viennent de vivre une délivrance, ils ont vu la grandeur de Dieu. Puis, nous nous apercevons au v.4 que ce rêve enchanteur n'est plus. Il s'est passé quelque chose. Le temps a passé. Les choses ont changées. Le passé était glorieux, mais qu'en est-il aujourd'hui ?
La Bible appelle souvent aux souvenirs : Hébreu 10.32 dit : « souvenez-vous de ces premiers jours, où, après avoir été éclairés, vous avez soutenu un grand combat au milieu des souffrances». En clair : rappelez-vous que vous avez tenu bon, tout un temps et que Dieu a été fidèle. Le passé doit nous donner le courage et la persévérance.
La prière « ramène les captifs » est une intercession pour que les choses soient restaurées. Le psalmiste déclare : Dieu, ce que tu as fait hier, en libérant les captifs de la main de pharaon, tu peux le faire, aujourd'hui pour ceux qui sont en exil.; ce que tu as fait hier Seigneur, ce que tu as fait ailleurs, fais-le aujourd'hui pour nous Seigneur ! Car tu es FIDELE !

... qui discerne les temps de Dieu,

Il y a, dans ce psaume, les différentes phases du temps : le passé, le présent, l'avenir. « Eternel, ramène nos captifs... » est une prière au présent. C'est aussi une prière qui est imprégnée dans l'aujourd'hui de Dieu. Le psalmiste parle du passé et il annonce les promesses futures mais sa prière est au présent ! Et c'est cette prière du présent, qui va préparer demain. Le futur, l'avenir, dépendent de l'aujourd'hui de nos actions, et nos intercessions.
Nous pourrions relier et illustrer cette prière par ce qui s'est passé avec le retour de captivité du peuple d'Israël. Le prophète Jérémie avait prophétiquement écrit que la captivité du peuple en Babylonie durerait 70 ans. Quand le prophète Daniel lu cela bien des années plus tard, il intercéda dans le jeûne et la prière pour que les événements prophétisés s'accomplissent.
Le diable nous a volé nos bien-aimés, nous avons laissé, les renards ravager la vigne, les mouches infecter l'huile, les serpents pénétrer dans le camp et les loups dévorer les brebis faibles. Nous avons accepté comme une fatalité que nos ados délaissent l'église, que les couples chrétiens divorcent, que les familles se désengagent, que les gens abandonnent l'église... Mais le temps du désert se termine, le temps de tourner en rond s'achève. Malgré tout, nous avons tout expérimenté la fidélité de Dieu. Pendant ce temps, nos souliers ne se sont point usés, Dieu a pourvu et a fait de belles choses. Mais maintenant, c'est le temps d'entrer dans le pays promis et d'intercéder : « ramène les captifs ». C'est le temps de reprendre le chemin de la prière et de l'intercession. Et que la réunion de prière du mardi, devienne la réunion la plus recherchée, la plus importante, la plus intense de nos rencontres.

... qui change la destinée d'une vie et d'un pays,

Savoir que c'est le temps de Dieu ne suffit pas. Comme Daniel, il faut entrer dans ce temps, ce plan. Les promesses de Dieu sont là. Mais il faut lutter dans l'intercession. Le combat a déjà commencé. Le réveil est là et il commence par toi et moi. De même, les évènements partout dans notre pays, nous poussent à dire que c'est le moment de Dieu pour la France. Depuis plusieurs années, de nombreux responsables d'églises, même à l'étranger, nous communiquent la même pensée : il y a une attente, un frémissement et des cris d'intercession, de plus en plus montent vers notre Père.

C'est aussi le moment pour l'église de Cergy d'entrer dans le combat et la moisson. Il y a eu et il y a aura des larmes. Dans ces temps de turbulences, il faut nous serrer les coudes, oublier nos différences, nos blessures passées, nos jalousies et nos déceptions et de repartir au combat. C'est une prière qui change les circonstances, les destinées. Nos amis, nos voisins, nos collègues sont destinés aux larmes, au désespoir, à la mort, à l'enfer... Mais la Bible dit de « les sauver en les arrachant du feu ».
Ce n'est pas ton plan pour eux, Seigneur, qu'ils soient captifs, qu'ils soient tristes, dépressifs, que notre pays soit au 1er rang du pessimisme... Tu n'as pas pour eux des plans de malheurs mais des projets de paix et de bonheur, un avenir et une espérance. Nous refusons le désert, nous refusons leur sort, la situation actuelle et nous disons à Dieu : « ramène-les, change leur destinée».

... qui prépare nos cœurs à la réponse soudaine et puissante de Dieu

La réponse de Dieu, comment sera-t-elle ? Parfois nous demandons le réveil, mais un réveil à notre image, à notre sauce. Nous voyons le bons côté du réveil, des miracles, des bénédictions... Nous pourrions être surpris, même agacés du genre de réveil que le Seigneur nous enverra. Il dépassera forcement nos conceptions.
Le psalmiste dira « ramène les captifs comme les torrents du Néguev ». Le Néguev est une région escarpée, montagneuse du sud de la Palestine. C'est un endroit sec, désertique, infertile. Mais quand les pluies viennent, elles sont souvent soudaines et importantes. Et l'eau descend des hautes collines, qui forment comme un entonnoir, dans la plaine, en torrents puissants qui emportent tout sur leur passage. Ils apportent aussi brusquement la fertilité ; ils peuvent transformer en une nuit un désert en un lieu d'herbes et de fleurs. Cette image nous parle de soudaineté et de force. Un pur don du ciel : la pluie qui vient en réponse à la prière. Dieu peut faire précipiter les choses. Il dit et les choses s'accomplissent et se mettent en place. Avant c'était le désert et tout à coup la verdure. Les captifs peuvent revenir et notre sort peut changer bien plus vite qu'on ne peut penser.
« Quand l'ennemi viendrait...Comme un fleuve, l'Esprit de l'Eternel le mettra en fuite ». Les vagues de Dieu sont en train de venir sur notre pays, et les ennemis, les obstacles, les résistances, les digues de la religiosité, de l'indifférence, de l'individualisme vont céder. L'orgueil français va être brisé. Nous allons arriver dans de telle situation que les églises vont devoir travailler ensemble, les pasteurs se soutenir, l'église se mobiliser. Et ca commence dans notre pays.
Devant cette dernière vague, cette dernière moisson avant le retour de Christ, il faut nous préparer. « L'évangile sera prêché jusqu'aux extrémités de la terre, alors viendra la fin ». Cette extrémité, n'est pas forcement les îles lointaines, elles sont déjà atteintes. Ça peut être ton quartier, ta cité, ton voisin. C'est le temps pour la moisson. Quand la moisson est là, il n'y a plus de temps pour rien. Pendant l'hiver, les agriculteurs se préparent, ils réparent leurs outils, s'organisent, ... car ils savent que quand vient la moisson, il ne faut plus s'arrêter sous peine d'en perdre une partie. Toute la famille participe, les enfants, les femmes, chacun à sa fonction.

"Ramène les captifs comme les torrents dans le Néguev" Voici la prière, qui prépare la moisson : C'est une prière qui est ancrée dans la fidélité de Dieu dans le passé. Ce qu'il a fait dans le passé, il le fera encore aujourd'hui et demain. C'est une prière qui discerne les temps de Dieu, qui est éclairée par les promesses de Dieu, de l'aujourd'hui de Dieu. « Aujourd'hui, cette parole est accomplie ». C'est une prière de combat qui arrache les âmes du feu et des ténèbres, qui change la destinée des gens, d'une église, d'un pays. Enfin, c'est une prière qui prépare nos cœurs à la réponse de Dieu : soudaine et puissante ! La vague arrive et nos récipients sont trop petits. Notre bâtiment est trop petit. Élargissez, aplanissez vos sentiers, car le roi arrive. Frayez le chemin, portes élevez vos linteaux, faites place pour le roi. La vague arrive, la moisson est prête, prions et préparons-nous. Ma maison sera appelé une maison de prière a dit Jésus