Comme marqué au fer rouge

EricA la fin de la première partie de mon expérience relatée dans l'article précédent, tout semblait bien aller, j'avais même commencé mon parcours pour entrer dans le ministère : je faisais chanter dans l'église, je prêchais, je m'occupais d'un groupe de jeunesse, j'avais une vie de prière épanouie. Et puis l'Epreuve est venue comme une tempête, les vagues sont venues s'abattre sur ma vie spirituelle.

La grève

Ce fut d'abord la mort soudaine de mon beau-père, ensuite la longue maladie de ma belle-mère, un cambriolage, une profanation de cimetière ...la fatigue, les choses ne venaient pas comme nous le voulions. La passion s'est éteinte. Et un jour j'ai décrété que trop c'est trop. Le Seigneur dit à l'église de Laodicée que  puisqu'elle n'était ni froide ni bouillante, Il la vomirait de sa bouche. Bouillants, nous l'étions et nous avons délibérément choisi d'être froids, de ne plus rien avoir à faire avec l'Eglise. Isabelle et moi nous nous sommes mis en grève, une longue grève, une très longue grève : 4 ans et demi ! Il faut dire que la grève, ça me connait : j'ai été leader syndical et fondateur d'une section professionnelle de Sud ! Ce n'est pas que nous avions renié Dieu ou que nous ne croyons plus en lui, non mais on lui faisait la tête. De l'extérieur, on aurait pu croire que rien n'avait changé, nous n'étions pas revenus à nos mauvaises habitudes non, nous étions en grève ou plus exactement nous étions en état de suicide spirituel, nous avons piétiné délibérément ce qui a fait notre bonheur et notre restauration depuis une dizaine d'années.

la levée des piquets

Heureusement le Seigneur ne faisait pas la grève, ni l'assemblée qui pensait encore à nous avec amour, qui priait pour nous, qui jeûnait pour nous. C'est à la suite d'une de ces fameuses semaines d'intercession spéciales rétrogrades (ceux qui retournent en arrière),  je l'ai appris plus tard,  qu'un dimanche matin je m'entends dire à Isabelle :

- et si nous allions à l'assemblée ?

- c'est curieux j'allais justement te le proposer !

A ce moment, notre fils descend l'escalier et nous lance :

- Est-ce qu'on va au culte ?

Une vie spirituelle supérieure

C'était le jour de la fête des mères que Dieu a accompli pour nous ce qu'il décrit dans la parabole de l'enfant prodigue (Luc 15) de A à Z. Nous sommes entrés dans une relation spirituelle supérieure. J'ai été profondément humilié, comme marqué au fer rouge par l'Amour de Dieu pour moi, qui a passé outre ma révolte et continuait à m'aimer. J'ai compris quel avocat j'avais en Jésus auprès du Père. J'ai compris le côté réflexif de cette promesse d'alliance "Je serai ton Dieu" qui ne dépend uniquement pas de ce que je fais ou ne fais pas. Le sacrifice de Jésus sur la croix est tellement important pour Dieu qu'Il n'accepte pas que je me perde. 

Le Seigneur a restauré ma relation avec lui, notre relation devrais-je dire car non seulement Isabelle, mais  notre fils aussi ont été bénis. Il vient de prendre le baptême et lui aussi est scellé par le sceau d'amour de l'Esprit de Dieu. Il a permis qu'immédiatement je porte à nouveau du fruit pour lui. Je le dis non pas pour me glorifier, mais pour vous faire comprendre combien l'Amour de Dieu est sans limite. Que dire de l'accueil de l'assemblée ? Sinon des centaines de bras ouverts et beaucoup d'émotion.  Ce retour, ce pardon ont décuplé mon amour pour le Seigneur, mes frères et soeurs et mon zèle pour servir.

Peut-être vous aussi qui me lisez vous êtes-vous aussi égaré loin de Dieu, je veux vous dire par ma propre expérience que ce que vous avez pu expérimenter dans le passé est démultiplié si vous revenez à lui. Son peuple ne vous jugera pas, il ne fera que se réjouir avec vous. Mais ne tentez pas le Seigneur, ne résistez pas à sa Grâce, lui seul connaît la limite et le point de non-retour d'un individu.